J'étais la petite fille chérie de sa Grand-mère, attentive aux travaux d'aiguilles.
Celle qui ne se lassait jamais de ces histoires du passé qu'on raconte lorsque le soleil décline, celle qui garde le regard tourné vers la lune.
J'étais celle qui, pieds nus, s'échappait dans ses livres, laissant le temps filer, cheveux au vent perchée dans un arbre imaginaire.
Et dont on se demandait ce qui lui était bien passé par la tête.
J'ai toujours été tournée vers le divin, ces choses invisibles, cette frontière si fine...
Puis devenu Femme je fus, de celles qui aiment à la folie, sans retenue et se lancent dans la vie comme si elles en avaient plusieurs.
Entièrement.
Parfois trop vite.
Mais toujours en imaginant le meilleur...
Le temps passe, les lunes se succèdent.
Me voici aujourd'hui, à poser sur ce linge, ces objets du sacré qui s'animent pour moi.
C'est le regard qu'on pose sur eux, qui les rend si précieux.
Le sacré est partout, pour ceux qui veulent y croire.
Insufflez donc une âme à ces choses délicates.
Il suffit d'un regard pour qu'ils s'animent et vous jurent fidélité 🙏🏻
Au Sacré et à ces liens invisibles...
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